Nous en profitons donc pour nous joindre à une visite guidée, sans savoir que le guide va nous expliquer des choses pendant près de 2h, tout en nous faisant expérimenter quelques jeux d'adresse traditionnels (avec 3 anglais pas plus doués que nous, cela rassure), nous expliquer comment fonctionne les dialectes et langues maoris (finalement les cours de FLE de la fac l'an dernier m'auront été utiles en voyage!), et qu'ensuite nous pouvont même visiter les écoles de sculpture sur bois et de tissage traditionnelles. Effectivement, sur le territoire de "Te Puia" (qui signifie "notre héritage"), les maoris ont une responsabilité de conservation, à la fois du territoire et de la nature, mais aussi de conservation culturelle, que leur a laissé le gouvernement, et grâce à cela, les savoir-faire anciens sont toujours enseignés à des jeunes, maori ou non, qui en feront leur métier. La sculpture est l'art le plus important, car elle remplace l'écriture pour transmettre les histoires, enseigner, garder le souvenir des gens et décorer les maisons et tous les objets du quotidien. Rémi aurait souhaiter voir également une école de tatouage traditionnel, mais il faut bien avouer qu'en ce domaine, pour se faire faire leur "moko" (tatouage de lignes et dessins sur le visage voire tout le corps, qui rappelle toute la généalogie et indique la place de chacun dans la société et leurs hauts-faits), les gens préfèrent tout de même les méthodes modernes!


Un des 12 gardiens de l'entrée de Te Puia


L'école de sculpture sur bois


Voilà une souche de totara qui sera utilisée pour la sculpture

Après avoir goûté des arts traditionnels et assisté à différents types de Haka (on pensait qu'il n'y avait que celui des All-Blacks, mais non, il y en a aussi qui servent à accueillir un invité, et pas seulement à défier un adversaire), nous nous essayons modestement à la sculpture (sur du bois totara, un pin rouge local), puis nous nous dirigeons tout de même vers le nord du pays, voir si on y trouvera des choses aussi passionnantes.


Plutôt impressionnant !!!

Avec nos mésaventures de Camper van, il ne nous reste plus beaucoup de temps. Le projet de base, selon notre itinéraire concocté par Guillaume, était de monter tout au nord, voir la plage de 90 miles de long, le phare de Cape Reinga, les immenses arbres Kauri les plus vieux du monde, et peut être même de voir des fous de Bassan puisque, comme les baleines, nous n'en avions pas vu au Québec ! Mais après un rapide calcul, on comprend qu'en 3 jours, cela nous ferait conduire 8 à 9h par jour, et c'est hors de question, le but du jeu n'est pas de rouler, mais de s'arrêter partout, alors on décide d'échanger notre long parcours pour une toute petite région, la péninsule de Coromandel, dont on a vu une photo dans un magazine. D'autant que nous venons d'apprendre que les fous de Bassan, qui ne sont pas si fous, c'est bien connu, sont déjà partis faire leur migration hivernale vers le nord depuis quelques jours, il fait trop froid ici... La Péninsule de Coromandel est en fait une forêt perchée sur des montagnes abruptes et entourée par la mer, bref, la route est tortueuse, mais les paysages magnifiques, comme d'habitude. Alors il vaut mieux résumer, en disant que nous avons vu une bonne dizaine de plages paradisiaques, dont certaines étaient désertes, excepte la présence de quelques oiseaux.






Cathedral cove... côté cinéma : Le monde de Narnia 2


Ni Obama, ni Omaha mais Otama beach


Spécial québécois, arc-en-ciel sur New Chums Beach

Il faut tout de même parler du phénomène étrange et agréable de la bien nommée "hot water beach", qui nous rappelle que nous ne sommes toujours pas si loin des volcans : des sources d'eau chaudes apparaissent sous le sable, à marée basse. Du coup, l'activité préférée des vacanciers est de se creuser une petite piscine dans le sable et de se prélasser dans l'eau chaude (on peut se brûler les doigts en creusant, mais on peut louer des pelles !), jusqu'à ce que les premières vagues de la marée montante viennent refroidir la température du bain, avant de détruire complètement les piscines, que de nouveaux passants viendront creuser à nouveau le lendemain.


Cela se pratique en groupe lorsque la marée remonte

Nous ne regrettons donc pas du tout d'avoir choisi ce petit coin pour passer nos 3 derniers jours, et nous prenons tout de même le temps, avant de repartir, d'aller se promener sur une plage sauvage de la cote ouest, et pas n'importe laquelle : Karekare. Cette plage est célèbre grâce au film "La leçon de Piano" de Jane Campion (et oui, tout le monde ne regarde pas le Seigneur des anneaux, il faut en faire pour tout le monde, donc, oui, maman, on a pris des photos, y reconnais-tu la scène d'introduction de ton film préféré ?). Nous, il faudra que l'on regarde le film en rentrant...


Immensité de la plage de Kare Kare



de l'écume dans les nuages


après une bonne averse, un peu d'escalade pour Rémi


une dernière pour comparer avec le film...

Voilà, la Nouvelle-Zélande nous a captivés, nous aurions aimé y rester plus longtemps pour mieux y découvrir la faune et la flore exceptionnelles, les paysages tellement variés, des montagnes jusqu'à la mer et des volcans jusqu'aux glaciers, mais c'est déjà fini, et puis Sydney nous attendait de l'autre cote de la mer de Tasmanie.


Aéroport d'Auckland. Merci de nous avoir si bien accueillis