Pour sortir dans la rue, mieux vaut être équipé d'un vêtement, certes pas très chic, mais cependant très pratique : le « ponchito de plastico ». Sinon, entre les pistolets à eaux de dernière génération, les bombes de mousse, les confettis, et les serpentins (sans parler des seaux d'eau versés directement depuis les balcons...), cela ne pardonne pas !


C'est vraiment une ambiance à part, tous les genres et tous les quartiers semblent se mélanger, des bandes d'enfants avec leurs sacs plastiques trop lourds qui fuient tellement ils sont chargés de bombes à eau, des grands touristes qui se sont achetés les pistolets à eau et sont tout essoufflés de leurs batailles d'eau dans les rues pentues, de vénérables cholitas (femmes quechua ou aymara avec le costume traditionnel des Andes, souvent peu souriantes) qui nous invitent à danser, de nombreux et colorés pepinos (sortes de clowns-bouffons, mais à la base, ce mot signifie « concombre »?), et bien sûr, des fanfares et des groupes de musique en costumes, presque à chaque coin de rue !


Les pepinos, bicolores... et trempés !


De retour après le défilé...

Nous qui étions tout d'abord déçus de ne pas pouvoir assister au plus célèbre carnaval du pays, à Oruro (nous devons rester près de 2 semaines à La Paz, pour les derniers vaccins), finalement, nous en aurons bien profité!

Le plus étrange, à nos yeux, ce sont toutes les bénédictions (cha'lla) qui ont lieu le mardi (notre mardi gras) : les gens se réunissent en famille autour d'une maison d'un commerce d'un véhicule ou d'un petit stand de rue, tout décoré de fleurs et de serpentins, afin de le bénir : on l'arrose d'eau de fleur, d'alcool fort ou de bière que l'on recrache sur l'objet à bénir et tout autour de celui-ci . Bon, c'est sur, au fur et à mesure de la journée, cela fait pas mal de gorgées de bière qui ont été ingérées, mais nous ne nous sommes pas attardes trop tard dans la soirée, et n'avons pas entendu parle de trop de débordements, c'est surtout quelques jours de détente pour des gens qui travaillent dur le reste de l'année.


Une voiture qui doit porter chance à ses occupants même si le chauffeur ne voit plus rien à travers les serpentins


Petit concert de rue pour faire danser tout le monde