A l'hôpital, soulagement, le monsieur de l'accueil nous indique le bon service en moins de 5 minutes, et nous affirme que, pas de problème, le vaccin anti-rabique est gratuit pour tous ici au Pérou. Le service indiqué s'avère être dédié à la vaccination des jeunes enfants, et l'infirmière de garde; étonnée de nous voir là, nous affirme qu'elle n'a pas ce que l'on cherche. Elle nous renvoie donc vers le centre de santé local; et une collègue confirme pour les vaccinations, c'est bien la bas qu'il faut se rendre. Accueil sympathique et rassurant, ouverture de dossier; pesée de Rémi (qui a bien dû perdre un kilo ou 2 dans les dernières rando, donc cela amuse la jeune infirmière de peser un si grand gringo qui l'oblige à dérégler sa balance vers le minimum), et attente... environ 2 bonnes heures, pour passer moins de 2 minutes avec le médecin qui se contente de regarder la plaie, nous affirme qu'il n'y a pas d'infection ni de rage car la plaie est belle, mais prescrit tout de même des antibiotiques à Rémi pour le cas où il y aurait une infection (!?!). On se dit que c'est cool, s'il peut voir au premier cou d'Å“il que Rémi n'est pas enragé, puis on se dirige vers le "Topico", où nous a envoiyé ledit médecin, où l'on attend encore un bon moment. Là, au contraire, on nous affirme que la rage ne peut pas du tout se déceler (sauf quand il est trop tard pour la soigner, ce qui est super rassurant!!), et qu'il faut absolument faire la vaccination, car les chiens de la campagne ne sont pas vaccinés et souvent affectés par la rage ! Mais, après quelques minutes, on comprend qu'il n'y a plus de vaccins... Il faut donc aller à la clinique. Nous avons donc perdu beaucoup de temps, mais pas un centime, ici les soins sont gratuits, il faut seulement acheter les médicaments (6 soles, soit 1,5 euro pour les antibiotiques). Après une pause repas, nous ferons les cliniques, elles sont d'ailleurs recommandées dans les guides touristiques. Il y en a 3 autour de Cusco, dont une fermée pour 3 mois, mais tout le monde nous renvoie... à l'hôpital. Finalement, on nous indique le distributeur des laboratoires, dans la zone industrielle. Mais comme c'est déjà samedi après-midi, c'est surement fermé, on se renseigne donc auprès d'une pharmacie avant de reprendre un taxi pour rien. Coup de chance, cette pharmacie est spécialisée dans les vaccinations et est en lien direct avec les laboratoires et un médecin spécialiste. Effectivement, tout est fermé, mais nous avons rendez-vous lundi, et on nous a promis de commander le vaccin pour le lundi matin au plus tôt. Nous profitons donc du dimanche pour faire autre chose, tout en commençant à nous organiser pour éventuellement voyager vers Puno et le lac Titicaca, au cas où... Lundi matin, aucun vaccin ne nous attend, nos doutes commencent à augmenter, 10 coups de fil plus tard, on nous confirme qu'il y a une pénurie de vaccins dans tout le sud du Pérou, qu'il n'y en a ni dans la région de Cusco ni dans celle de Puno, et pas moyen d'avoir une date à laquelle on pourrait éventuellement avoir des vaccins... Par contre, nous avons eu au téléphone un médecin sympathique, qui confirme la nécessité d'aller se faire vacciner au plus tôt, et nous donne le nom d'un confrère à La Paz, en Bolivie, et d'une consÅ“ur à Lima... apparemment Lima est plus sure, la doctoresse nous confirme au téléphone qu'elle nous trouvera un vaccin. Alors on va faire demi-tour, retour au point de départ dans le nord du Pérou, mais pour cela, il faut attendre toute la journée puis prendre un bus pour 24h de voyage... Alors tant pis, on prend l'avion et on verra avec l'assurance de voyage; juste le temps de boucler les sacs et on décolle, 1h15 plus tard on est à Lima en début d'après-midi! Le soir même, après un examen complet, la première dose de vaccin est apportée par une infirmière, chaine du froid garantie, ça ne rigole pas! Bon, le pie est passé, il reste les 4 doses suivantes de la vaccination dans 3, 7, 14 et 28 jours. Pas très pratique en voyage itinérant, surtout pour un vaccin qui doit rester au frais, mais l'essentiel n'est pas là. Nous revoici donc à Lima pour une bonne semaine, ensuite on essayera d'aller voir le lac Titicaca, avant d'aller en Bolivie, à La Paz, où nous resterons un peu plus longtemps que prévu, afin de faire le dernières piqures... (si toutefois on trouve le vaccin plus facilement là-bas).

On peut s'estimer chanceux, on a juste à revoir notre itinéraire et nos dates de voyage, mais comment font les péruviens pas très riches pour se faire vacciner lorsqu'il y a des crises ?