A Cusco, tout est tourisme : artisanat, restaurants, vendeurs de tout ce que l'on peut imaginer... Lorsque l'on est un touriste (et cela se voit facilement), on passe la journée à dire "no, gracias". Et pour les visites, c'est pareil, tout est bien prévu et organisé : pour entrer dans la moindre église, visiter le moindre musée ou la moindre ruine Inca, il faut acheter le "boleto turistico" qui bien entendu, est très cher compare au cout de la vie au Pérou... Alors nous avons choisi : nous nous baladerons dans les rues et sur les places de la ville (qui sont souvent très jolies); pour voir les églises, et bien nous attendrons le dimanche ou les heures de messe (il y en a souvent ici), nous laisserons les musées (notamment d'art religieux) de coté, et nous opterons pour le boleto turistico qui donne accès aux ruines Incas de la région, puisque nous sommes dans la capitale des Incas.

Billets en poche, nous voilà donc partis pour une jolie promenade qui nous prendra presque la journée et nous fera passer par 4 ruines différentes. Tout d'abord Tombomachay, ou les bains de l'Inca, une succession de 4 terrasses où s'écoule de l'eau, au cœur d'un joli parc.


Même jusqu'ici, on trouve encore de l'artisanat... chaque jours, les vendeurs apportent sur leur dos queques kilos de tapis... mais heureusement pour nos bourses, les sacs à dos ne sont pas sans fond :


Tout près de là se trouve Puka Pukara, qui offre un magnifique panorama sur la vallée. Son emplacement stratégique lui aurait permis d'être un poste de garde avancé pour défendre les autres sites, mais aussi un centre de formation pour les jeunes nobles.


Il parait que ce lieu renferme des points d'énergie venus de la Terre pachamama et serait un lieu mystique... Nous, on y croirait presque, étant donne qu'après quelques minutes à se promener dans les vieilles pierres, une averse est survenue puis s'est carrément transformée en averse de grêle! C'est vrai qu'étant donné les températures dans la journée et les plantes tropicales qui nous entourent, nous avons toujours tendance à oublier que nous sommes à 3500 mètres d'altitude !

En redescendant de quelques kilomètres, nous arrivons à Q'Enqo, un lieu cérémonial impressionnant, car il est creusé à même d'énormes roches, dont une qui avait jadis la forme d'un puma, dieu adulé par les Incas. Dans les roches, on trouve des sièges pour assister aux cérémonies, mais aussi un couloir menant un autel pour les offrandes et les sacrifices !


En chemin pour la 4ème et dernière ruine, Rémi a rencontré un animal bien amical : un alpaga, curieux et sympathique, mais qui aurait bien aimé manger son chapeau (fait de feuilles de bananier) et son écharpe.


Ici, on en trouve partout, on les appelle "alpacas", et ils sont domestiqués (les femmes les ornent même de pompons pour se faire photographier avec eux par les touristes), et sont élevés principalement pour leur laine, mais également pour leur viande.

Et enfin, en redescendant tout près de Cuzco, nous arrivons dans la plus célèbre des 4 : Saqcsaywaman, une citadelle gigantesque, dont les murs forment des zigzag, et formée de pierres si bien taillées qu'il n'y a pas de place pour le mortier ! Certaines sont taillées autant que des pierres précieuses : elles ont jusqu'à 36 angles, et d'autres, vous pouvez le constater, sont gigantesques.




Les escaliers Incas sont sans doute plus faciles à descendre lors de la saison sèche.

Cette fois, une véritable averse tropicale nous fera rentrer rapidement à l'auberge (nous avions oublié les ponchos de pluie), pour nous faire un thé bien chaud, ou une infusion de feuilles de coca.