Comme quoi, travailler dans une jolie boutique de mode et souvenirs dans le vieux centre de Québec, ça instruit ! Déjà, parce qu'il y a beaucoup de clients anglophones (du Canada ou des U.S.A), mais également beaucoup de mexicains pendant l’été, donc, ça me permet de réviser un peu, ce qui est plutôt bien pour la suite du voyage… (pour le japonais, j'ai eu 2 occasions aussi, mais je verrai plus tard…) Mais aussi parce que j’apprends beaucoup de choses (grâce à mes collègues, très très gentilles, et en plus passionnées par leur travail, cultivées et qui aiment faire partager leurs connaissances!) sur le tourisme, les traditions, la ville, les animaux, et même sur le sirop d’érable !

La monnaie : tout d’abord, j’ai appris très rapidement à connaître la monnaie locale (pas si facile, car ici il y a des pièces de 25 sous (les cents), mais pas de 2, de 20 ni de 50 !), en même temps que les dollars U.S. (aujourd’hui on les change au même taux que le dollar canadien, trop forts ces canadiens !)

Les formules de politesses : et oui, ça diffère un peu de chez nous ! Par exemple, quand on vous dit « merci », répondez « bienvenue », le réflexe n’est pas encore là à chaque fois, d’autant que quand on tombe sur des touristes français... ils nous regardent bizarrement... et surtout lorsqu’on leur dit « bonjour » alors qu’ils repartent !

Les mexicains : (pas grand chose à voir avec le Québec a priori, sauf que...) s’ils sont nombreux à venir faire du tourisme au Québec, c’est assez nouveau, et c’est notamment dû au fait qu’il leur est de plus en plus compliqué d’obtenir des visas touristiques pour les U.S.A, alors, ils ont bien raison de venir passer leurs vacances ici !

Le sirop d’érable : et oui, pour expliquer aux touristes, il faut soit même faire comme si on était du coin (des français m'ont prise pour une québécoise hier, ça craint ! :)… bref, je sais maintenant presque tout sur son élaboration, sur la qualité du produit, les différents goûts, et sur les nombreux produits dérivés du sirop d’érable… (je suis prête pour une interro quand vous voulez). La feuille d’érable, je pourrais bientôt vous la dessiner les yeux fermés, il y en a partout.

La faune : je dois pouvoir différencier (sur le papier) un orignal d’un caribou (reste plus qu’à aller en voir de près), ainsi que 4 espèces différentes de canards sauvages qui vivent (ou migrent) sur les 8 000 lacs sauvages de la province du Québec; j’ai dans mon magasin tout un tas d’ours, de castors, de baleines, de canards, d’orignaux (en bois ou en peluche, rassurez-vous !) à épousseter. (Remarque spéciale pour les canards, qui sont très collectionnés par les québécois, tradition héritée d’une habitude de sculpter un appelant en bois pour servir d’appât lors de la chasse).

Les pierres : je suis censée connaitre presque tous les secrets de la jade de l’ouest canadien, de l’hématite du grand nord, ainsi que de l’abalone (et oui, ce n’est pas qu’un jeu de société mais aussi un coquillage qui produit des nacres très colorées), ainsi que ceux des objets fabriqués en aluminium ou en schiste, dont il existe d’anciennes carrières au Canada…

L’artisanat : là je lance un grand concours : qui sait ce qu’est un Inukshuk ? Réponse au prochain épisode !

Bref, dans ma petite boutique où les collègues sont très gentilles (et la majorité des clients aussi !), je voyage déjà un peu… et c'est très sympa, pour l'instant du moins ! (La plupart de ce que j'ai appris me vient de Jacinthe, qui me forme et m'informe toujours un peu chaque jour!)

PS : question de rattrapage : Quel animal annonce le printemps aux québécois lors de son arrivée, ainsi que l’automne à son départ (comme les hirondelles chez nous, quoi !) (j'ai une petite idée de 3 ou 4 personnes qui savent cela par cÅ“ur).