Après un rapide voyage en Shinkansen, Mochan vient même nous chercher à la gare pour nous amener chez lui.


Mochan dans sa position favorite : la prise de photo

Dès notre arrivée, quelle ne fut pas notre surprise de tomber nez à nez avec... Isabelle et Serge, un couple de québécois, en pleine campagne japonaise, encore un petit clin d'Å“il puisque nous avons commencé et finirons ce voyage toujours en compagnie de québécois ! Sa maison est petite, et pourtant, en l'espace de 2 jours, d'autres vont encore arriver : Waisau et Hay, les californiens globe-trotteurs ultra chics, Mino, une étudiante japonaise très sympa, plutôt curieuse et qui aime rencontrer des étrangers, Nicolas, jeune étudiant de la Rochelle en stage à Nagano depuis quelques mois, Fabrice, un allemand végétalien puriste (et se bat seul pour un élevage digne de ce nom et de la viande de qualité!) dont c'est la toute première étape d'un voyage d'un an qui le conduira en Nouvelle-Zélande (on trouve vite de quoi discuter), les New-Yorkais Ben et Rachel, dont l'original voyage de noce passe par ici avant de se poursuivre par un stage de médecine en Chine et Kohei, un archétype du japonais tel qu'on se l'imagine, très sympathique, attentionné, modeste et surtout, très timide ! Une telle équipée, réunie chez Mochan, ne peut que détonner, et malgré le climat humide, gris et pluvieux, le week-end sera forcément haut en couleurs et plein de chaleur !


Les personnes avec qui nous passons la fin de semaine

A bord du super bus de Mochan nous allons vagabonder dans la campagne japonaise à proximité de Shizuoka, d'abord au milieu des rizières, puis au cœur de vallées verdoyantes abritant petits villages paisibles bordés de cultures de thé et de forêts de bambous.

Mochan a à cÅ“ur de nous faire découvrir la culture de son pays : nous prendrons part à une cérémonie du thé traditionnelle, nous profiterons des bienfaits de la nature dans les "onsens" (sources d'eau chaude naturelles) et nous visiterons une "distillerie" traditionnelle de saké, le tout entrecoupé par les succulents repas préparés par Mochan.


Le groupe version "colonie de vacances" avec les hôtes de la maison du thé


Voici l'entrée de la maison du maitre du thé, pourquoi est-elle si petite ?

La maison du thé est un espace où règne le maître du thé, une femme. Chacun doit s'abaisser pour entrer chez elle, en signe de modestie devant son savoir-faire. Mais la petite porte avait également une autre fonction : elle ne permettait pas l'accès aux personnes armées de sabres et indiquait donc que les armes devaient rester dehors (de même que les chaussures, comme partout ici !).


L'entrée de la distillerie de saké. La boule d'aiguille de pins, elle indique aux gens l'âge du saké. Le saké est produit de la même manière que le vin, dit-on ici, sauf que le riz est mis à tremper dans de l'eau. Effectivement, on pourrait le décrire comme une sorte de vin de riz, ce n'est pas un alcool fort comme celui que l'on nous sert après le repas dans un restaurant asiatique (shochu), mais un alcool transparent qui se boit au cours des repas, frais ou à température ambiante, dans des verres à vin! Cependant les arômes sont bien moins variés que ceux du vin... Lorsque le saké nouveau est prêt, la distillerie accroche une toute nouvelle boule devant sa porte, faites d'aiguilles de pin fraîche. Au fur et à mesure, sa couleur vert se fane, et l'on sait alors à quel type de saké s'attendre ! Simple et naturel.

Les onsens auront surement été le rite culturel le plus intimidant pour Mélanie : bains d'eau chaude (autour de 40°, souvent plus) publics en extérieur, et où le port de tout vêtement est interdit... ouf ! ce n'est pas mixte, on aurait pu me l'expliquer plus tôt, je me serais bien moins inquiétée ! Bref, les vieilles dames de la régions se sont bien amusées à voir débarquer un paquets de jeunes étrangères venant tester leurs bains et se transformer en écrevisses bien rouges en quelques dizines de minutes, avant de retourner se doucher à l'eau froide ! Cette fois-ci, c'est confirmé, même si nous ne l'avons qu'aperçu à travers les brumes estivales, le Mont Fuji est bien un volcan actif, pour preuve la température des sources locales. Heureusement, il y a quelques avantages à vivre sur la ceinture de feu du Pacifique.

Le soir, pour nous remettre de toutes ces découvertes et en disserter avec des gens de tous les pays, rien de mieux que des plats typiques faits maison, avant de nous plonger dans l'ambiance des festivals de l'été du Japon et de nous mêler aux habitants.
Un vrai quatre étoiles

Nous profitons donc de la soirée pour visiter la petite ville de Shizuoka qui se situe près du mont Fuji. Nous avons la chance d'y sommes durant la fête des étoiles : Tana bâta. Le centre ville se transforme depuis quelques jours, les rues sont parées d'arbres à vÅ“ux et de décorations de papier, de nombreuses personnes sont vêtues de Yukata (plus léger que le traditionnel et complexe kimono, pour l'été).


Des jeunes femmes en yukata se prêtent au jeu de Mochan : se faire prendre en photo avec nous, les étranges étrangers


Ce que vous voyez là ce sont des milliers de grues en papier, symbole de paix mondiales pliées par les écoliers



Heureusement que nos avions vu le Fuji San depuis le Shinkansen, car durant ce week-end, nous ne l'avons jamais bien vu... sauf en papier, et tout à côté de la tour Eiffel ! Quel accueil !

Il ne nous reste plus que quelques jours pour aller vérifier si l'ambiance de la mégalopole est aussi bonne : direction Tokyo !