Notre arrivée à Airlie Beach, qui semblait un petit village sur la carte routière, nous détrompe vite: nous sommes bel et bien dans une station balnéaire très touristique. Bien sur, cela nous permet, comme partout sur la cote d'avoir une piscine, des barbecue et même des douches à disposition.


Rémi a eu le courage de piquer une tête de bon matin, moi non!

Avouons qu'il commence à faire un peu frais pour les douches froides, mais on ne se plaint pas, car l'avantage de l'hiver austral, c'est que nous sommes complètement hors saison. Tellement hors saison que l'on nous brade une croisière en voilier de 2 jours (on nous offre même une nuit supplémentaire suite à l'annulation d'un bateau sur lequel nous ne devions être que 3 personnes !). Nous avions penser emprunter une sorte de bateau-taxi qui nous déposerait avec nos vivres et notre tente de camping sur Whitsunday Island, en pleine nature, avec rien à faire d'autre que du canoë pour nous déplacer de crique en crique, mais finalement, la voile revient moins cher, et l'aventure nous tente bien !


Et oui, pour deux Normands qui ont grandi dans le plus grand port de la région, nous n'avions encore jamais fait de voile ni l'un ni l'autre! Rémi, qui a tout de même des amis moniteurs de voile, n'a fait que de l'optimiste dans le Bassin du commerce au Havre, et moi, à part les grandes Armada de Brest ou de Rouen, je n'était jamais montée sur un voilier.


Nous voilà donc embarqués sur le Boomerang, un ancien voilier de course de 24 mètres (nous espérons, q'il porte bien son nom et rentre toujours au port), avec une quinzaine de touristes et des marins, des vrais, la preuve : on ne comprend presque rien lorsqu'ils nous parlent ! Conclusion, parfois on prend les affaires de rando pour aller à la plage, mais bon, on survit, et puis de toute façon on ne maitrise pas le vocabulaire de la voile en français non plus.


Pour donner le change, on enrichit un peu leur francais, et ça les faire rire d'apprendre des mots comme "tortue" et "poisson", au lieu des habituels jurons de marin. Bref, on se comprend de mieux en mieux, et puis on comprend vite les manoeuvres de voile, ce n'est pas trop difficile, nous on se charge de "tourner les manivelles".


Mais nos progrès sont notables, la preuve, le soir du 2ème jour, le capitaine me laisse barrer le retour pour passer entre 2 îles et aller amarrer le bateau (qui, à ce moment, est au moteur, voiles ramenées, ne vous inquietez pas !).


Enfin, le plus amusant, et le plus impressionnant, c'est tout de même lorsque le vent gonfle les voiles, que le bateau penche du mieux qu'il peut et fend les vagues à grande vitesse ! Moi, la voile, j'ai adoré, encore une chose à faire en rentrant, en plus de la plongée, ça promet !


Enfin, il faut préciser que, là encore, ce qui change tout, c'est le décor! Nous sommes toujours dans le périmètre de la grande barrière de corail, et l'ensemble des iles Whitsundays forme un parc national protégé.


En bateau, bien sûr, nous ne sommes pas allés sur le recif proprement dit, et n'avons pas vu autant de poissons qu'au nord, mais on a vu de nombreuses tortues qui venaient respirer à la surface, et surtout, de beaux paysages.


L'eau était plus fraîche qu'à Cairns, mais le climat y est idéal à cette période de l'année, le sable est l'un des plus purs du monde en silice, il est presque blanc, l'eau, du coup, est d'un turquoise éblouissant, et les îles sont recouvertes d'une végétation luxuriante...


Et oui, vous vous dites que j'en rajoute pour faire des jaloux, mais on s'est véritablement retrouvés dans les paysages vus sur les cartes postales, mais en grandeur nature, avec les vagues et les oiseau en plus, c'était superbe, vraiment !






Pas étonnant que les aborigènes soient venus vivre dans ce lieu sacré, et que les anglophones aient baptisé la plage, blanche et paradisiaque, WhiteHeaven Beach ! Nous serions bien restés quelques semaines ici à ne rien faire, mais le chronomètre semble malicieusement accélérer ces derniers temps...