Les instruments


La capoeira prend tout son sens en musique. Six instruments voir plus sont utilisés.

Voici les plus courants :

Le Berimbau

C’est l’instrument de musique principal de la capoeira, celui qui commande la ronde. Il est composé d’un bâton droit d’une longueur de 1,40 m environ auquel on associe une corde d’acier pour former un arc. Le son qu’il produit est puissant et grave.


Au cours de la roda, on utilise souvent un jeu de trois berimbaus qui se différencient par leurs sonorités.
– Le premier appelé Gunga possède une calebasse volumineuse. Son son est plutôt grave et très puissant. C’est lui qui donne le rythme de base qui devra être suivi par les autres berimbaus.
– Le second est appelé medío. Sa calebasse est un peu moins volumineuse mais son volume sonore reste puissant. Le joueur qui joue du medío peut effectuer des variations pour modifier un peu le rythme établi par les autres instruments.
Le dernier s’appelle viola et possède la plus petite des trois calebasses.
Sa sonorité est bien moins graveet permet au joueur d’effectuer de nombreuses variations sans étouffer le rythme principal.

Le caxixi (se prononce ‘cachichi’) est généralement utilisé avec le Berimbau.

L’Atabaque

Il fût le premier instrument utilisé dans la capoeira, bien avant le berimbau. Tout en bois, cet instrument à percussions ressemble à un long tambour conique. Il serait d’origine arabe, introduit en Afrique par les marchants qui entraient dans le continent en traversant les pays du Nord. C’est un instrument que l’on joue à pleine main pour obtenir des notes claquées ou toniques. Il n’y a qu’un atabaque dans une roda de capoeira, et il est le plus souvent place a gauche a côté du gunga. Il doit accompagner les berimbaus, non les dominer.
L’atabaque maintient le rythme du jeu. Le gunga dicte la vitesse et le type du jeu, mais l’atabaque maintient ce rythme même lors d’une variation occasionnelle du gunga. C’est le battement de coeur de la roda.

En revanche, il est l’instrument principal du Maculêlê et est considéré comme sacré dans le Candomblé.

Il y a trois types d’Atabaques :

    • Rum: le plus grand avec un son plus grave.
    • Rum-Pi: taille moyenne.
    • Lê: le plus petit avec le son le plus aigu.

En Maculêlê et dans les rituels de Candomblé, on utilise les trois atabaques (un de chaque sorte si possible et pas d’autres instruments).

Le Pandeiro

Autre instrument à percussions, le pandeiro est un tambourin à cymbalettes, qui permet d’obtenir une rythmique très spécifique qui soutient le rythme principal. Le joueur qui tient le pandeiro peut effectuer des variations et des envolées de rythmes qui donnent encore plus d’énergie à la roda.

L’agogô

C’est un instrument originaire d’Afrique composé de deux noix de coco vides de tailles différentes clouées sur un bâton. Sa version moderne est composée de deux petites cloches en fer forgé de formes coniques et de tailles différentes, reliées entre elles par une tige recourbée du même matériau. En forme de U (servant de poignée), l’agogô émet des sons en étant frappées au moyen d’une baguette (en bois ou de métal).

Le reco-reco

Le reco-reco a été incorporé récemment à la roda. Il est traditionnellement fabriqué à partir d’une tige creuse comme la canne à sucre de canne ou le bambou (environ 30 cm de long).
Sa surface ondulée est gratté avec un bois pour créer un son aigu, mais granuleuse. Il est souvent remplacé par tout ce qui a une surface ondulée, comme des grillages ou des bouteilles d’eau en plastique.
Le son produit par le reco-reco fait penser à un coassement de grenouille

Utilisés tous ensemble, ils forment la ‘bateria’ qui est à la tête de la roda.